Le secteur de la santé n’échappe pas aux violences sexistes et sexuelles (VSS)

Les violences sexistes et sexuelles regroupent un large éventail de comportements discriminatoires ou agressifs basés sur le sexe ou l’orientation sexuelle d’une personne. Elles peuvent être classées en neuf types principaux, allant des agissements sexistes aux agressions sexuelles. Cet article se concentre sur le premier degré des VSS : les agissements sexistes, les outrages sexistes et les injures ou diffamations à caractère sexuel ou sexiste. Comprendre ces comportements est une étape essentielle pour sensibiliser et agir efficacement contre ce fléau.

La formation VSS joue ici un rôle crucial : elle permet aux professionnels de santé de mieux identifier ces comportements et d’apprendre à y répondre de manière appropriée. Se former est donc une démarche indispensable pour prévenir et gérer ces violences.

CATALYSE, vous accompagne pour prévenir et agir au mieux face aux VSS.

Les agissements sexistes désignent tout comportement ou propos portant atteinte à la dignité d’une personne en raison de son sexe. Ces actes peuvent créer un environnement intimidant, hostile, dégradant ou offensant. Ils incluent des remarques déplacées, des blagues sexistes ou encore des attitudes discriminatoires dans des contextes variés tels que le recrutement, la rémunération ou la promotion professionnelle.

Prenons l’exemple d’un médecin qui fait régulièrement des remarques sur l’apparence physique d’une collègue infirmière, insinuant que son succès professionnel est lié à son physique plutôt qu’à ses compétences. Ce comportement porte atteinte à la dignité de la personne visée et constitue un agissement sexiste.

Dans un autre cas, une employée se voit refuser une promotion sous prétexte qu’elle pourrait « bientôt partir en congé maternité ». Ces stéréotypes liés au genre alimentent un environnement discriminatoire et limitent les opportunités professionnelles des femmes.

En droit français, l’article L1142-2-1 du Code du travail stipule que « nul ne doit subir d’agissements répétés ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité en raison de son sexe ». De même, l’article L131-3 du Code général de la fonction publique stipule que « aucun agent public ne doit subir d’agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant. ». Ces dispositions légales visent à protéger les employés comme les agents publics contre ce type de discrimination.

Les outrages sexistes et sexuels sont caractérisés par des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui créent un environnement humiliant, offensant ou intimidant. Ces actes incluent des commentaires vulgaires, des regards insistants ou des gestes déplacés. Ils sont souvent banalisés dans l’espace public ou professionnel.

Un exemple courant d’outrage sexiste et sexuel pourrait être celui d’un patient qui adresse des commentaires obscènes à une soignante dans un hôpital. Ces propos créent un environnement offensant et intimidant pour la victime.

Un autre cas pourrait être celui d’un collègue qui insiste pour toucher une autre employée sous prétexte « d’être tactile », malgré ses refus répétés. Ce comportement constitue également un outrage sexiste et sexuel.

Les outrages sexistes et sexuels ont un impact direct sur la santé mentale des victimes. Ils peuvent entraîner du stress chronique, une perte de confiance en soi et même une envie de quitter le milieu professionnel concerné.

L’article 621-1 du Code pénal définit l’outrage sexiste et sexuel comme le fait « d’imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit créé à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. Ce délit est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 3750 euros.

Ces comportements regroupent des propos insultants ou diffamatoires visant une personne en raison de son sexe ou de sa sexualité. Ils peuvent se produire dans divers contextes et sont souvent utilisés pour rabaisser ou humilier la victime publiquement ou en privé.

Prenons le cas d’un employé qui diffuse sur les réseaux sociaux une rumeur infondée et dégradante concernant une collègue, insinuant qu’elle aurait obtenu une promotion grâce à des faveurs sexuelles. Ce comportement constitue une diffamation à caractère sexuel.

Dans un autre exemple, un supérieur hiérarchique utilise des insultes dégradantes envers une employée lors d’une réunion publique pour remettre en question ses compétences professionnelles sous prétexte qu’elle est « trop fragile pour ce poste ».

L’article 32 de la loi sur la liberté de la presse punit « toute allégation ou imputation d’un fait portant atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne » lorsqu’elle est fondée sur le sexe. La peine peut inclure une amende importante et même une peine d’emprisonnement dans certains cas graves.

La formation VSS est essentielle pour prévenir les violences sexuelles et sexistes dans le secteur professionnel, notamment dans le domaine médical où ces comportements sont encore trop fréquents. Une formation adaptée permet :
– D’identifier rapidement les comportements problématiques.
– De comprendre les obligations légales liées aux violences sexistes et sexuelles.
– De savoir comment réagir face à ces situations.
– De créer un environnement inclusif où chaque membre du personnel se sent respecté.

Chez Catalyse, nous proposons plusieurs formats dédiés à l’accompagnement des violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé pour accompagner les professionnels dans cette démarche essentielle.

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