Stop aux violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé

Les violences sexistes et sexuelles désignent un ensemble de comportements discriminatoires ou agressifs liés au sexe, au genre ou à l’orientation sexuelle d’une personne. Ces violences peuvent être classées en neuf types principaux, allant des agissements sexistes aux agressions sexuelles. Cet article se concentre sur le deuxième niveau des VSS : la diffusion de messages contraires à la décence, la captation et diffusion d’images impudiques, ainsi que l’exhibition sexuelle. Comprendre ces actes, c’est la première étape pour mieux les prévenir et y mettre fin.

La formation sur les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé est essentielle pour identifier, prévenir et réagir face à ces comportements. Elle permet aux professionnels de santé de mieux comprendre les violences, d’adopter les bons réflexes et de protéger les victimes de manière efficace.

La diffusion de messages contraires à la décence désigne l’envoi ou le partage de contenus écrits ou visuels à caractère sexuel ou offensant qui portent atteinte à la dignité d’une personne. Ces messages peuvent être transmis via des outils numériques tels que les emails professionnels, les messageries instantanées ou encore les réseaux sociaux.

Prenons l’exemple d’un professionnel de santé qui reçoit sur son téléphone des messages explicites non sollicités envoyés par un collègue. Ce type de comportement constitue une violence sexiste et sexuelle au travail, car il crée un environnement intimidant et dégradant.

Dans un autre cas, un employé partage dans un groupe professionnel une blague à caractère sexuel visant indirectement une collègue. Bien que souvent banalisés sous prétexte d’humour, ces actes relèvent également des VSS.

L’article R624-2 du Code pénal encadre la diffusion de messages contraire à la décence. Le fait de diffuser sur la voie publique ou dans des lieux publics des messages contraires à la décence est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe, à auteur de 750 euros.

La captation et diffusion d’images impudiques consiste à enregistrer ou partager sans consentement des images intimes ou compromettantes d’une personne. Ce type de violence est particulièrement courant avec l’utilisation croissante des smartphones dans les espaces professionnels.

Un exemple typique serait celui d’un professionnel qui filme discrètement une collègue dans une situation intime (par exemple dans un vestiaire) puis partage ces images avec d’autres collègues. Ce comportement constitue non seulement une atteinte grave à la vie privée mais également une violence sexuelle.

Un autre cas pourrait être celui où des photos prises dans un contexte privé sont diffusées sans autorisation sur des réseaux sociaux ou dans un cadre professionnel pour nuire à la réputation d’une personne.

Les victimes de telles pratiques subissent souvent un traumatisme profond. Elles peuvent ressentir une perte totale de contrôle sur leur image, ce qui entraîne du stress, de l’anxiété voire une dépression sévère.

L’article 226-1 du Code pénal protège les individus contre toute atteinte à leur vie privée par captation ou diffusion non consentie d’images intimes. Les auteurs s’exposent à une peine d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

L’exhibition sexuelle désigne le fait pour une personne d’imposer volontairement à autrui la vue d’actes sexuels ou obscènes dans un espace public ou privé partagé. Ce comportement est souvent utilisé comme moyen d’intimidation ou de domination.

Un patient qui expose volontairement ses parties intimes devant une soignante constitue un cas classique d’exhibition sexuelle dans le secteur médical. Ce comportement vise clairement à humilier ou intimider la victime.

Un autre exemple serait celui d’un collègue qui se livre à des actes obscènes dans un espace partagé comme une salle de repos ou un vestiaire.

L’article 222-32 du Code pénal qualifie l’exhibition sexuelle comme un délit passible d’un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.

Se former aux violences sexistes et sexuelles (VSS) est un levier essentiel pour prévenir ces comportements dans tous les environnements professionnels, en particulier dans le secteur de la
santé, où ils restent encore trop fréquents. Une formation VSS permet d’identifier rapidement les comportements inappropriés, de mieux comprendre les obligations légales en matière de VSS, et d’adopter les bons réflexes face à ces situations. Elle contribue aussi à instaurer un climat de travail respectueux et inclusif, dans lequel chaque professionnel de santé se sent en sécurité et valorisé.

Catalyse propose des formats adaptés aux établissements de santé pour prévenir les violences sexistes et sexuelles au travail. Nos accompagnements visent à sensibiliser les équipes soignantes et administratives, et à instaurer une culture professionnelle fondée sur le respect, la sécurité et l’inclusion.